• "Paroles de Poilus" est un recueil de lettres de soldats ,de la 1ere guerre mondiale, envoyé a leurs proches.Ce livre a été édité sous la direction de Jean-pierre Guéno et Yves Laplume.Malgrés ce que l'on pourrait croire ces lettres ne traduisent pas vraiment l'horreur de cette guerre,car la plus part des soldats prennaient soin de ne pas "inquité" leurs proches.


     Voici quelques extrait de lettres envoyées:


    Mercredi 5 mai 1915.


    Chérie,


    Voilà le baptême du feu, c'est chose tout à fait agréable, tu peux le croire, mais je préférerais être bien loin d'ici plutôt que de vivre dans un vacarme pareil.C'est un véritable enfer.L'air est sillonné d'obus, on n'en a pas peur pourtant:nous arrivons dans un petit village, ou se fait le ravitaillement; là, on trouve dans des casemates enfoncés dans la terre les gros canons de 155; il faudrait que tu les entendes cracher, ceux-la; ils sont à cinq kilomètres des lignes, ils tirent à 115 sur l'artillerie "boche".


    On sort du village à l'abri d'une petite crête, là commencent les boyaux de communication; ce sont de grands fossés de 1 mètres de large et de deux mètres de profondeur; nous faisons trois kilomètres dans ces fossés, après on arrive aux tranchées qui sont assez confortables.De temps en temps, on entend siffler quelques balles, les "boches" nous envoient quelques bombes peu redoutables; nous sommes à deux cents mètres des "boches", ils ne sont pas trop méchants.Je me suis promené à huit cents mètres sur une route, à peine si j'en ai entendu deux siffler; nous avons affaire à des Bavarois qui doivent en avoir assez de la guerre, ça va changer d'ici quelques jours.


    Nous faisons des préparatifs formidables en vue des prochaines attaques.Que se passera-t-il alors, je n'en sais rien, mais ce sera terrible car à tout ce que nous faisons nous prévoyons une chaude affaire.J'ai le coeur gros mais j'attends toujours confiant; nous prévoyons le coup prévu avant dimanche.Si tu n'avait pas de mes nouvelles apres ce jour,c'est qu'il me sera arrivé quelque chose, d'ailleurs tu en seras avertie par un de mes camarades.Il ne faut pas se le dissimuler, nous sommes en danger et on peut prévoir la catastrophe; sois toujours confiante malgré cela parce que tous n'y restent pas.


    Alphonse.


    Neuf jours après avoir écrit cette lettres,Alphonse X a été tué par un obus.


     


    2 aoît 1914


    J'ai embrassé mes camarades et le sergent tout à l'heure au départ.Combien reviendront ?Je suis écoeuré par ce que je vois.Un commandant absolument abruti: il perd ses gants et son carnet en cinq minutes et m'explique vaguement qu'il est très fatigué du voyage, pendant que je le conduis chez le tailleurchanger d'écusson.Quel commandant ! On peut trembler en voyant cela et aussi tous ces rréservistes,saouls, qui se vautrent sur le trottoit en bas.Et pourtant: En avant ! Si je ne me battais pas, je souillerais à jamais toutes mes heures futures.Plus de joies pures,plus d'enthousiasme, plus d'exaltation pour le Beau.Car je rougirais d'avoir tremblé pour ma vie ! Pour oser regarder le soleil mourir sur la mer, il faut avoir osé soi-même regarder la mort en face.


    Maurice Maréchal.


     


    Peut-etre que je metrais en ligne d'autres lettres par la suite.


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  • ça fait froid dans le dos,surtout le bruit du choc


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    C'est tres con,mais ça me faire mourrir de rire,oué je sais il m'en faut peu


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